Cette page n’a pas encore été corrigée
164
LES EXILÉS
Jacques
Tu seras la faux qui moissonne,
Tu courberas le seigle mûr,
Cette mer vivante où frissonne
L’écarlate et la fleur d’azur.
Jean
Lumière, d’ombre enveloppée,
Tu renaîtras au grand soleil ;
Tu seras le fer de l’épée
Qui se rougit de sang vermeil.
Jacques
Ton destin vil enfin s’élève !
Tu vas surgir dans la clarté,
Pour te mêler, charrue ou glaive,
À la mouvante humanité !
Jean
Tu frémiras pour la justice !
Jacques
Tu serviras à déchirer
Le sein de la terre nourrice.
Jean
Tu vas combattre
Jacques
Et labourer !
Octobre 1859.