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ballades joyeuses

XXXVI

Ballade
au lecteur, pour finir

Gentil lecteur, vide ton verre un peu
Et lis encor cette dernière page.
J’ai vu briller le front vermeil du Dieu
Aux flèches d’or, que nul en vain n’outrage
Fou de splendeur, j’ai suivi ce mirage,
Et c’est pourquoi je te donne ceci.
Vois, ce n’est pas le fait d’un cœur transi,
Car en ce temps de fous et de malades,
Grâce à la Muse, et je lui dis merci,
J’ai composé mes trente-six ballades.

D’autres chanteurs, épris du même jeu,
Vers l’âpre cime où s’éveille l’orage
Ont comme moi, sous les éclairs de feu,
Cherché longtemps avec un grand courage
Ces diamants inconnus à notre âge.