Page:Banville - Œuvres, Le Sang de la coupe, 1890.djvu/206

Cette page a été validée par deux contributeurs.

DIZAIN AU LECTEUR

Ami lecteur, donne-moi l’accolade,
Car j’ai pour toi beſogné, Dieu merci.
Comme Villon qui polit ſa Ballade
Au temps jadis, pour charmer ton ſouci
J’ai façonné la mienne, & la voici.
Je ne dis pas que les deux font la paire,
Et contenter tout le monde & ſon père
Eſt malaiſé, chacun garde ſon rang !
Mais voire ! avec ces rimes, je l’eſpère,
Tu peux auſſi te faire du bon ſang.


Juin 1873.