Que la faim les blêmit, que la fièvre les mine.
Qu’ils ont devant les yeux ce spectre, la famine.
Et qu’implorant le ciel de leurs bras ingénus,
Faute de vêtements, leurs petits vont tout nus.
Et que la peste même est assise à leur porte.
Et s’ils disaient pourtant la vérité ?
Le rusé paysan doit nous payer. Comment ?
C’est son affaire. Quant à conter son tourment,
Il y tient.
Si nous nous arrêtions à ces billevesées.
Mais alors, comment donc faut-il agir ?
Faire, nous, ce que font l’autour et le gerfaut.
Sans toits ni murs, on vit fort bien dans l’air céleste.
Il faut aux paysans prendre ce qu’il leur reste,
Leurs vêtements, et les chasser de leurs maisons.
C’est la seule réponse à leur tas de raisons.
Qu’on vende tout.
Eh ! quoi !
La cruche et les fuseaux et les rouets des filles.