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des Fables. 3

brillante. Comment l’entendez-vous Madame, dit Alcidon ? tout le mon-


t>rnlante. Q!l’appellez-vous rien de vrai , dit Alcidon ? Ce n’efl: paS a«ùrement le fentiment de M. l’Abbé •..• U eft bieq. perfuadé que les FaMes des Poëres ne doi- vent être regardées que connue de belles envdopes > qui nous cachent les verites de l’Hiftoire ancienne , & que quelques défiguréts qu~elles fo~nt par le grand nombre d~ornemens qu’on y a mêlé,il n’eft pas abfolument imP?ffibte de les y décou- vrir. Un prétendu bel-e(prit (car il s’en m~le toûjours quelqu’un parmi les com- pagnies lès miewc choHies ) avança hardi- ment que les Fables anciennes n’étoient que des Contes faits à rtaifi.r ’ qu’Hefiode & Homere avoient mventez pour em- bellir leurs Ouvtages , & que cette mul- titude inmnbrable de Dieux qu’ils font paroîtte à tout’ moment ·étoit de leur in- vention. Uri Marquis homme d’efprit, mais fort entêré, lk ~ui fe piquoit fur- tout de feûtenir des paradoxes , dit fant façea· qù.’il regardait les Fables comme nos · Contes des Fées, & qu’il n’avoit pas meilleilre opinion de l’exitl:ence de Jupiter ’ ou; de Minerve, que de· celle de Pedinette & de Guillemot; M;{’Abbé prir la parole & dit, qu’il y avoir à la verité dans les Fables des ’tircontl:ances· qui é- toient de 1’. vcation-edcJ Poëces ; mais Aij ,,,,. ,,Google