brillante. Comment l’entendez-vous Madame, dit Alcidon ? tout le mon-
t>rnlante. Q!l’appellez-vous rien de vrai ,
dit Alcidon ? Ce n’efl: paS a«ùrement le
fentiment de M. l’Abbé •..• U eft bieq.
perfuadé que les FaMes des Poëres ne doi-
vent être regardées que connue de belles
envdopes > qui nous cachent les verites
de l’Hiftoire ancienne , & que quelques
défiguréts qu~elles fo~nt par le grand
nombre d~ornemens qu’on y a mêlé,il n’eft
pas abfolument imP?ffibte de les y décou-
vrir. Un prétendu bel-e(prit (car il s’en
m~le toûjours quelqu’un parmi les com-
pagnies lès miewc choHies ) avança hardi-
ment que les Fables anciennes n’étoient
que des Contes faits à rtaifi.r ’ qu’Hefiode
& Homere avoient mventez pour em-
bellir leurs Ouvtages , & que cette mul-
titude inmnbrable de Dieux qu’ils font
paroîtte à tout’ moment ·étoit de leur in-
vention. Uri Marquis homme d’efprit,
mais fort entêré, lk ~ui fe piquoit fur-
tout de feûtenir des paradoxes , dit fant
façea· qù.’il regardait les Fables comme
nos · Contes des Fées, & qu’il n’avoit
pas meilleilre opinion de l’exitl:ence de
Jupiter ’ ou; de Minerve, que de· celle de
Pedinette & de Guillemot; M;{’Abbé prir
la parole & dit, qu’il y avoir à la verité
dans les Fables des ’tircontl:ances· qui é-
toient de 1’.
vcation-edcJ Poëces ; mais
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