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Dans l’édition définitive qui nous occupe, Balzac a placé à la suite d’Autre Étude de femme, la Grande Bretèche, nouvelle dont il a enlevé le titre de façon à faire suivre sans interruption les deux récits. La Grande Bretèche parut pour la première fois, inédite, dans le tome III de la deuxième édition des Scènes de la Vie privée, mai 1832, avec le Message, sous le titre collectif de : le Conseil (voir plus haut, le Message) ; puis, datée de 1832-1836, dans le tome III de la première édition des Scènes de la Vie de province, 1834-1837, où, augmentée de deux autres récits, le Grand d’Espagne et l’Histoire du chevalier de Beauvoir, extrait d’une Conversation entre onze heures et minuit, elle ne contient plus le Message ; elle porte, dans cette édition et la suivante, 1839, le titre de la Grande Bretèche ou les Trois Vengeances, motivé par les trois récits que cette version contient. Les deux contes ajoutés avaient paru tous deux pour la première fois en février 1832, dans les Contes bruns, un volume in-8o, chez Urbain Canel et Adolphe Guyot, volume anonyme par Charles Rabou, Philarète Chasles et H. de Balzac, dont la part de collaboration à ce livre se bornait au Grand d’Espagne et à la Conversation entre onze heures et minuit. Ils ont été, en 1843, enlevés de la Grande Bretèche, et placés dans la Muse du département (Dinah Piédefer) ; enfin, en 1845, dans le tome IV de la cinquième édition des Scènes de la Vie privée, où ce récit entra allégé des deux contes en question, il a gardé seulement le titre de la Grande Bretèche, fin de Autre Étude de femme, le sous-titre de : les Trois Vengeances, ne pouvant plus rester après le retranchement des deux nouvelles qui l’avaient motivé ; et, comme nous l’avons dit en commençant, l’auteur lui enleva définitivement ce titre, en datant pour la première fois ces deux morceaux ainsi réunis, dans l’édition qui nous occupe. Il a enlevé aussi ce court fragment qui se plaçait après le mot « perdu ? » ligne 37, page 554 :

Pour moi, je trouve la fuite de la duchesse de Langeais, dit la princesse en regardant le général de Montriveau, tout aussi grande que la retraite de mademoiselle de la Vallière.

— Moins le roi, répondit le général.

Peu d’ouvrages de Balzac ont été aussi travaillés et remaniés que cette nouvelle ; il en prit encore d’autres fragments qu’il plaça dans la Muse du département (Dinah Piédefer), en 1843 ; et dans toutes les éditions que nous venons de citer, jusqu’à celle de 1845, il y a des pages entières qui ont disparu dans l’édition définitive, et qui ne se