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L’auteur doit faire six strophes de six vers (d’où le nom de sextine), terminées à la rime, par les mêmes mots, de façon que celui qui finit le dernier vers de la première strophe finisse le premier vers de la suivante, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on ait épuisé les six rimes de la première strophe. Mais ceci n’est rien encore : le poëte n’est pas libre de placer dans chaque strophe les rimes à sa fantaisie.

Ainsi, dans la seconde strophe, après avoir fait du dernier mot de la précédente, la rime du premier vers, le second doit être terminé par le dernier mot du premier vers de la première strophe, le troisième par le mot du cinquième vers (toujours de la première strophe), le cinquième et le sixième par les mots du quatrième et du troisième.

La troisième strophe est ordonnée de la même manière, par rapport à la seconde, et ainsi de suite jusqu’à la sixième.

La sextine a pour conclusion un tercet également rimé avec trois des six mots, mais au choix du poëte.

Cet arrangement permet de rhythmer les strophes symétriquement ; mais c’est la géométrie la plus exacte, divisant de ses lignes inflexibles le changeant domaine de la fantaisie et le soumettant à l’une de ses figures.

Ce qui était possible avec la langue italienne a paru jusqu’ici tout à fait impossible avec la langue française ; aussi cette victoire eût-elle été pour nous un motif suffisant de donner ce morceau quand même il ne serait pas charmant, toute règle mise à part.

Voici le contenu des trois numéros de la Revue parisienne, en n’y comptant plus Z. Marcas, les Fantaisies de Claudine (un Prince de la bohème), reproduits, comme nous l’avons dit, dans la Comédie humaine, ni les deux pièces de vers supprimées :

Premier numéro.
Introduction.
Lettres sur la littérature, le théâtre et les arts. I.
Lettres russes. I.
Deuxième numéro.
Lettre sur la littérature, le théâtre et les arts. II.
Chronique de la presse.
Lettres russes. II.
Troisième numéro.
Étude sur M. Beyle (Stendhal).
Lettres sur la littérature, le théâtre et les arts. III.
Sur les ouvriers.
Lettres russes. III.
Aux abonnés de la Revue parisienne.

La réimpression de la Revue parisienne est accompagnée, dans l’édition définitive, de fragments inédits qui devaient paraître dans le quatrième numéro. Ils sont relatifs à madame Lafarge et à des questions légales soulevées par son procès, plus quelques mots sur Louis-Philippe, MM. de Lamartine, Guizot, Thiers et Rémusat.