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avons reçue est une faveur unique dont l’Europe littéraire a voulu faire profiter ses lecteurs.

La version du journal fut aussi simplifiée comme orthographe.

Nous trouvons, au sujet de ce troisième dizain, dans le Figaro du 28 novembre 1837, cette réclame en vieux français, émanée certainement de Balzac lui-même, et qui précise sa date d’apparition :

Le sire de Balzac, autheur de infini nombre de inventions gentilles et playsantes, ueulant ménagier la déesse Vesta et narrer contes drolatiques pour l’esbatement des pantagruelistes, et non aultres, a entreprins, ne l’ignorez, de complaire la curiosité des dames, sans aulcun heurt à l’enconltre de leur preud-homie. Pour ce, le dict autheur se est rebroussé pour la forme de son linguayge aduers le temps où les mots ne auoyent point mauluoyse senteur, a cette fin de ne effaroulcher, ne les dames ne les hommes de robe, lesquels, les hommes de robe s’entend, ne se laysseroient mie preindre ez piperies d’aulcun autheur escrivant comme les escriuains du dix-neuuielme siècle. Donc que est sufficient de uous bailler advis que le troisième dixain de contes drolatiques du sieur de Balzac, dixain luysant, au pardessus, est bouté en lumière ce jour de hui et se trouve en la librairie de Werdet.

Après ce dizain, plus rien ne parut de cet ouvrage, quoiqu’il contînt la note suivante à la fin du volume :

Quoique le quatrième dizain soit sur le métier depuis environ trois années, il est impossible de le publier avant deux ans. La traduction du roman en vers (la Dame empeschiée d’amour), qui est en langue romane, prend plus de temps que n’en a pris le texte, et il en est de même pour le fabliau (l’Enfant, l’Amour et la Mère). Les sept autres contes et le conte drolatique sont d’ailleurs terminés. Ainsi le dixain des imitacions sera le cinquième et non le quatrième, car on pourra publier dans l’intervalle dix nouveaux contes déjà rassemblés, et dont voici les titres : Prologue. Triste erreur de doña Mirabella. Maulvaise foy d’ung héréticque. L’Incube. Combien estoit clemente madame Impéria. Confession bigearre. Les Trois Moines. Le Paysan de Montsoreau qui havoit perdeu son veau. D’une Guerre esmeue entre les Guilleris et les Kallibistrifères. Aultre naifveté. Mot d’une vertueulze abbesse de Chinon. Épilogue.

Un catalogue de l’année 1838 annonce comme sous presse ce dizain et le suivant, dont il indique le contenu comme il suit :

Le quint dixain, dict le dixain des Imitacions, contiendra : Prologue. — La Dame empeschiée d’amour, roman en vers avec la traduction en resguard (à l’imitacion des autheurs de la langue romane). — La Mère, l’Enfant et l’Amour, fabliau,