Il serait impossible d’indiquer exactement les remaniements que Balzac a fait subir à son œuvre dans cette première édition de librairie, tant il a fondu l’une dans l’autre les introductions des deux premières parties publiées dans la Presse ; la version du journal serait des plus intéressantes à conserver, comme premier jet de sa pensée ; on verrait, en la comparant à l’édition définitive, quel travail de révision et d’augmentation il lui a fait subir.
En 1846, le Curé de village entra, sans ce morcellement en vingt-huit chapitres, dans la première édition des Scènes de la Vie de campagne (première édition de la Comédie humaine, tome XIII). Il est encore remanié dans cette édition, où l’année 1843 est citée (page 195, ligne 13), ce qui n’avait pu se faire dans l’édition de 1841. Ces changements avaient été exécutés en 1845, ce qui explique la seconde date que le livre porte encore aujourd’hui. Cette version est divisée comme suit :
L’œuvre a gardé définitivement cette forme dans l’édition qui nous occupe.
LXIV. Les Paysans, daté de 1845. Dédié à P.-S.-B. Gavault. La première partie de cet ouvrage, Qui terre a, guerre a (titre sous lequel l’ouvrage entier avait été annoncé d’abord), parut pour la première fois, accompagné de sa dédicace et de la note placée aujourd’hui à la fin de tout l’ouvrage, dans la Presse, du 3 au 21 décembre 1844 ; la note, dans le numéro du 13 décembre. Elle était, comme aujourd’hui, divisée en chapitres dont voici les titres :