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fond, il se crut comme entré au couvent ; mais, dès les premiers jours, sa curiosité devait être aussi excitée par ce qu’il allait deviner que par la lecture d’un roman moderne.

Enfin, le troisième morceau intitulé Madame de la Chanterie, suite et fin, parut dans le Musée des Familles, numéros d’octobre et de novembre 1844. Il comprend les chapitres 42 à 54 de la version en trois volumes et parut accompagné de la note suivante :

Madame de la Chanterie, de même que les Méchancetés d’un saint, sont deux épisodes d’un ouvrage auquel l’auteur travaille depuis longtemps. Or, pour ne pas dépasser l’étendue accordée au genre dit Nouvelles, il a fallu supprimer toute la portion qui se trouve entre la première partie et la seconde de cet épisode. On verra d’ailleurs qu’il est superflu, pour l’intelligence de cette seconde partie, de savoir comment madame de la Chanterie influe sur l’existence de Godefroid.

Cette partie, pour se relier à la précédente, dont nous venons de donner la fin, commençait par ces mots, supprimés depuis et qui précédaient immédiatement le récit d’Alain, lequel se trouve commencer aujourd’hui, ligne 28, page 633, aux mots « Je ne sais pas ».

On ne s’étonnera pas de ce que, six mois après, Godefroid fut extrêmement curieux d’avoir quelques renseignements sur madame de la Chanterie, puisqu’elle était devenue en quelque sorte l’arbitre de ses destinées. Aussi fut-ce avec la plus vive impatience qu’il attendit le moment où le bonhomme Alain devait lui raconter l’histoire de cette imposante femme. Enfin il se vit devant le pieux personnage, sur le même fauteuil, à la même heure où il avait écouté l’épisode intitulé les Méchancetés d’un saint.

Tous ces fragments réunis et reliés entre eux par de courts passages inédits, parurent pour la première fois en volume, datés, toutes divisions enlevées, et sous le titre de l’Envers de l’histoire contemporaine, premier épisode, en 1846, dans la première édition des Scènes de la Vie politique (première édition de la Comédie humaine, tome XII). Une autre édition de cet ouvrage fut encore publiée en trois volumes in-8o, chez Gabriel Roux et Cassanet en novembre 1846. L’œuvre y porte le titre de la Femme de soixante ans et contient à sa suite : l’Enfant maudit, l’Épicier, le Notaire et la Femme de province. Cette version est divisée en chapitres dont voici les titres (nous faisons précéder d’un astérisque ceux qui sont extraits du Musée des familles) :

*1. Un tableau de Paris.
*2. Un hasard.
*3. Simple histoire.
*4. Dénoûment de beaucoup d’existences.
*5. Le mal du siècle.