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27. Étude de l’art de chanter la palinodie.
28. Grandeurs et servitudes du journal.
29. Le banquier des auteurs dramatiques.
30. Le baptême du journaliste.
31. Le monde.
32. Les viveurs
33. Cinquième variété de libraire.
34. Le chantage.
35. Les escompteurs.
36. Changement de front.
37. Finoteries.
38. La fatale semaine.
39. Jobisme.
40. Adieux.

Deux de ces chapitres : Comment se font les petits journaux et le Souper, avaient paru avant la mise en vente de l’ouvrage, dans l’Estafette du 8 juin 1839. Il s’y trouvait alors un portrait du poëte Canalis tout autre que celui qui commence aujourd’hui ligne 22, page 285. Voici le portrait primitif se devine aisément l’intention de peindre M. de Lamartine :

Le quatrième était M. de Canalis, un des plus illustres poëtes de cette époque, un jeune homme qui n’en était encore qu’à l’aube de sa gloire, et qui se contentait d’être un gentilhomme aimable et spirituel ; il essayait de se faire pardonner son génie. Mais on devinait dans ses formes un peu sèches, dans sa réserve, une immense ambition qui devait plus tard faire tort à la poésie et le lancer au milieu des orages politiques. Sa beauté froide et compassée, mais pleine de dignité, rappelait Camping.

On sait que les sonnets qui se trouvent cités dans l’ouvrage avaient été donnés à Balzac, la Marguerite par madame de Girardin, la Tulipe, par Théophile Gautier, et les autres par Lassailly. Nous donnons ici, comme curiosité, la première version du sonnet la Pâquerette (voir pages 345 et 346), par Lassailly, et les observations de Balzac, après lesquelles l’auteur le modifia tel qu’il est aujourd’hui :

LA PAQUERETTE.

Pâquerettes des prés[1], vos couleurs assorties
Parlent à l’âme humaine en chacun de ses vœux[2].
Charmantes à la fois pour le cœur et les yeux[3],
D’où savez-vous ainsi toutes nos sympathies ?

Vos collerettes d’or et de perles serties[4]
Luisent du double éclat que l’on aime le mieux.

  1. Elles sont toutes dans les prés.
  2. Ce vers-là ne contient pas la pensée.
  3. Cheville.
  4. L’or est au fond ; c’est l’or qui est serti de perles ; ce sont les perles qui font la collerette.