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pensées, sujets, fragmens

Une vertu suffit à effacer bien des vices et un vice efface aussi bien des vertus.

Quand on est vieux, c’est être à l’âge où il n’y a plus d’avenir.

Jésus-Christ, 33.

Mahomet, 67.

Ma vie n’est pas la mort, voilà tout.

Jesid Tababah[1].

Puckford, auteur anglais, a expliqué l’ânesse de Balaam en disant qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait ; les ânesses d’aujourd’hui ne disent pas ce qu’elles pensent[2].

On rougit de la vertu comme du vice, on s’honore de l’un et de l’autre.

La circonstance fait tout[3].

  1. C’est, me dit-on, le titre d’un ouvrage théologique inventé par Balzac.
  2. Le curé de village (1837-45), XIV, 62 : « N’a-t-il pas fait parler [Dieu] l’ânesse de Balaam… » — Selon certains commentateurs, elle n’a pas trop su ce qu’elle disait. »
  3. Le Père Goriot, IV, 96 : « Il n’y a pas de principes, il n’y a que des événements ; il n’y a pas de lois, il n’y a que des circonstances. » — La maison Nucingen, VIII, 603 : « Il n’y a pas de vertu absolue mais des circonstances », aphorisme prêté par Balzac à Henri II.