d’un prêtre en qui je ne vois qu’un homme !… Vous m’eussiez méprisé, si je vous avais obéi.
— Ainsi, mon cher Félix, vous ne voulez pas aller à l’église ? .. dit Céleste, en jetant à celui qu’elle aimait un regard trempé de
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larmes. Si j’étais votre femme, vous me laisseriez aller seule là… Vous ne m’aimez pas comme je vous aime !… car jusqu’à présent j’ai dans le cœur pour un athée un sentiment contraire à ce que Dieu veut de moi !…
— Un athée ! s’écria Félix Phellion… Oh ! non. Ecoutez, Céleste ?… Il y a certainement un Dieu, j’y crois, mais j’ai de lui de plus belles idées que n’en ont vos prêtres ; je ne le rabaisse pas jusqu’à moi, je tente de m’élever jusqu’à lui… j’écoute la voix qu’il a mise en moi, que les honnêtes gens appellent la conscience, et je tâche de ne pas obscurcir les divin rayons qui m’arrivent. Aussi ne nuirai-je jamais à personne, et ne ferai-je jamais rien contre les commandements de la morale universelle, qui fut la morale de Confucius, de Moïse, de Pythagore, de Socrate, comme celle de Jésus-Christ… Je resterai pur devant Dieu, mes actions seront mes prières ; je ne mentirai jamais, ma parole sera sacrée, et jamais je ne