et d’une grande résistance, pour ne pas dire inflexibles. Jalouse de son indépendance, elle voulut se soustraire à la vie de la loge et se rendre l’unique arbitre de son sort. A l’âge de quatorze ans, elle se retira dans une mansarde à quelque pas de la Trésorerie qui se trouvait rue Vivienne, et non loin de la rue de la Vrillère où s’était établie la Banque. Elle se livra courageusement à une industrie peu connue, privilégiée grâce aux protecteurs de son père, et qui consistait à fabriquer des sacs pour la Banque, pour le trésor et aussi pour les grandes maisons de la finance. Elle eut, dès la troisième année deux ouvrières ; en plaçant ses économies sur le grand-livre, elle se vit, en 1814, à la tête de trois mille six cents francs de rentes, gagnées en quinze ans. Elle dépensait peu, elle allait dîner presque tous les jours chez son père tant qu’il vécut, et l’on sait d’ailleurs que les rentes, dans les dernières convulsions de l’Empire furent à quarante et quelques francs ;
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ainsi ce résultat en apparence exagéré s’explique de lui-même. A la mort de l’ancien concierge, Brigitte et Jérôme, l’une âgée de vingt-sept ans, l’autre