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revoir ; malgré la froide épaisseur de ces murs, j’aurai l’œil et l’oreille à vos succès, je demanderai tous les jours à Dieu de les mesurer à la hauteur de votre cœur et de votre intelligence.

Pendant qu’elle parlait, la voix de Marianina s’altérait, et deux grosses larmes finirent par descendre le long de ses joues.

— Mais, Marianina, si vous m’aimiez à ce point, s’écria Sallenauve, l’amour ne rend-il pas tout possible ?

Un instant avait suffi à la jeune fille pour rasséréner son visage, après avoir passé son mouchoir sur ses yeux.

— Adieu, monsieur, répéta-t-elle en tendant à Sallenauve sa belle main et en serrant la sienne d’une vive étreinte.