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impossible, et c’est pour que la nécessité ne m’en soit pas imposée, que je suis décidée à m’ensevelir dans le suaire vivant de la religieuse. Tout incomplet et incompréhensible que soit cet aveu, je le confie expressément à votre honneur ; ne le creusez pas. Surtout, je vous en conjure, n’en ouvrez jamais la bouche à personne, car vous pourriez devenir la cause des plus grands malheurs. Vous savez que sur notre famille a toujours plané une atmosphère de mystérieuse terreur. Partez de cette idée pour vous expliquer mon refus ; maintenant, monsieur, adieu. Pour votre tranquillité, car il y a longtemps que je vous avais compris ; pour la mienne, car ma tâche sera longue et rude, n’essayez jamais de me