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— Tu es très bien, toi, mon cher, avec le ministre ? tu pourras me donner un coup d’épaule pour le décider à me pousser à la députation.

— Tu vois, dit Crevel avec une humilité jouée : on a daigné m’inviter pour ce concert qui était une soirée priée ; moi, je ne me mêle pas de politique, j’aime mieux mes plaisirs, j’aurais pu, comme un autre, devenir député, mais quand on a été vingt ans dans les affaires, aller encore s’occuper de celles de l’État, je trouve que c’est de la bêtise. On m’a tourmenté pour être chef de bataillon dans ma légion ; ce n’est pas toujours agréable surtout au