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faire entendre la cantatrice dans son salon ministériel avant qu’elle débutât au Théâtre-Italien.

Nous avons vu que le petit ministre, comme on l’appelait, avait de lui-même une assez grande disposition à s’occuper de la diva ; il entra donc volontiers dans le désir du marquis et organisa un concert où elle devait chanter à côté des artistes les plus renommés de l’époque.

Quand la Luigia fut avisée de cette bonne fortune qu’on lui avait ménagée, elle ne montra à en profiter ni empressement extraordinaire, ni dédaigneuse indifférence ; seulement, sous le prétexte de ne pas faire de jaloux, elle n’accepta