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On comprendra facilement que d’une femme si pleine de ressources, le Numa de la Petite-Rue-Sainte-Anne eût fait son Égérie. Rastignac n’avait pas été informé d’une manière tout à fait exacte quand on lui avait représenté la tante et le neveu faisant ménage commun ; mais ce qui était vrai, c’est que Vautrin, quand ses occupations le lui permettaient, ne passait presque pas un jour sans venir, en s’entourant du plus de secret qui lui était possible, visiter sa respectable parente. Depuis des années, pour peu que, dans sa vie, se remuât quelqu’intérêt sérieux, Jacqueline Collin y était pour le conseil et souvent aussi pour le coup de main.