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un jour, sur des notes de police que tout devait faire considérer comme exactes, un juge d’instruction lui avait ainsi résumé les antécédents assez peu édifiants de sa très honorée tante.

« C’est, à ce qu’il paraît, avait dit le magistrat, une très habile recéleuse, car on n’a pas de preuves contre elle. Après la mort de Marat, dont elle aurait été la maîtresse, elle aurait appartenu à un chimiste condamné à mort en l’an VIII (1799) pour crime de fausse monnaie. Elle a paru comme témoin lors du procès. Dans cette intimité, elle aurait acquis de dangereuses connaissances en toxicologie.