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Pendant quelques années, la patience de son métier lui avait encore été continuée par la multiplicité des agressions et des guet-apens que ses anciens amis du bagne, furieux de ce qu’ils appelaient sa trahison, s’étaient étudiés à diriger contre sa personne. Mais, découragés par son adresse et par le bonheur de son étoile, qui constamment l’avaient dérobé à la dangereuse atteinte de ces conspirations, ses adversaires avaient fini par désarmer, dès-lors, toute saveur ayant pour lui disparu de ses fonctions, il avait pensé à changer de milieu, et à transporter dans la sphère politique ses merveilleux instincts d’espionnage et sa puissante activité.

Le colonel Franchessini n’avait pas