Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome I.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa longue habitude de se maîtriser, on comprend que, voyant venir à elle, par le grand chemin, cet Amour contre lequel elle avait tant prêché, elle l’eût aussitôt reconnu et rudement éconduit ; mais un homme qui n’éprouvait rien pour elle, tout en la trouvant belle jusqu’à l’idéal, et qui peut-être même aimait ailleurs, un homme qui avait arraché sa fille à la mort et qui ne prétendait à aucune récompense ; qui était grave, sérieux, et occupé d’une absorbante entreprise, le moyen, quand il arrivait ainsi, par la traverse, de le trouver redoutable, et de ne pas lui accorder à première réquisition, le tiède sentiment de l’amitié ?

Cependant, sur la route de Ville-d’A-