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faire entrer en ligne de compte la circonstance de Louise de Chaulieu.

Pour elle, cette pauvre affolée avait été l’esclave ivre dont les Spartiates faisaient une leçon vivante à leurs enfants et entre les deux amies s’était tacitement installé une sorte de gageure. Louise de Chaulieu ayant pris le rôle de la passion échappée, madame de l’Estorade s’était réservé celui de la raison supérieure, et pour gagner le pari, elle avait eu des courages de bon sens et de sagesse, qui, sans cette excitation, lui eussent peut-être beaucoup plus coûté.

À l’âge où elle était parvenue et avec