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À bien y regarder, madame de l’Estorade était loin d’être une de ces natures impassibles qui, en dehors des sentiments de famille, résistent à toute vive communication d’affectuosité.

Beauté presque espagnole, elle avait des yeux dont son amie Louise de Chaulieu disait gaîment qu’ils faisaient mûrir les pêches quand elle les regardait ; sa froideur n’était donc pas ce que les médecins appellent congénitale, elle était un tempérament acquis.

Mariée par raison à un homme dont on a déjà entrevu toutes les insuffisances