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avoué honnête et entendu, c’est-à-dire qu’il prenait avec chaleur et habileté les intérêts de ses clients ; que jamais il n’eût conseillé un procédé ouvertement improbe, et qu’encore moins il y eût prêté les mains. Quant à la fine fleur de délicatesse qui se rencontrait chez Derville et quelques autres membres de sa compagnie, outre qu’il est bien difficile de ne pas la laisser évaporer dans ce monde des affaires dont M. de Talleyrand a dit : Les affaires, c’est le bien d’autrui ! elle ne saurait jamais être la seconde couche d’une existence. La perte de ce duvet de l’âme, comme celle de toutes les virginités, est irréparable. Desroches n’avait donc pas aspiré à le refaire chez lui ; il ne voulait plus rien risquer d’ignoble et