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correspondance.

et moi du davier. Si votre sang pouvait me donner mes dents, ou mes dents vous donner, à vous, la santé, nous pourrions ne subir qu’une opération à nous deux. Ainsi, pour le coup, vous vous fâcherez, et cependant Versailles n’est bien qu’à cinq lieues dé Paris ; mais je puis vous assurer une chose, c’est qu’il est sur la route de Paris à Tours.

La rapidité avec laquelle j’écris m’a forcé de relire ces trois pages, et j’ai ri en voyant avec quelles facilité nous donnons des armes contre nous. Vous vous moquerez de moi et de mon horreur pour tout ce qui est ordre et commandement. Vous ne vous étonnerez plus qu’il ne faille à monsieur que des Bianca Capello, comme si les Bianca Capello se trouvaient communément. Au moins, promettez-moi de ne rire qu’entre nous deux, et, si vous pouvez me démontrer que j’ai tort, nul n’est plus disposé que moi à quitter le sentier de l’erreur.

Adieu, madame : j’espère que vous serez sans inquiétude sur votre santé lorsque vous recevrez cette lettre, et, je vous prie d’accepter mes sincères et respectueuses amitiés.

xxvi.

à madame zulma carraud, à saint cyr.

Paris, janvier 1829.
Madame,

J’espère que vous ne manquerez pas de charité envers un malheureux qui travaille jour et nuit jusqu’à ce que mort s’ensuive. Si vous venez à Paris, vous ne m’oublierez