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correspondance.

du Molière, que M. Devéria ne pourra nous remettre de bois pour le la Fontaine que d’aujourd’hui en huit, et vous avez alors une dizaine de jours devant vous pour travailler. Mais, à compter du 27 de ce mois, nous vous enverrons force dessins.

Vous pouvez préparer une vingtaine de bois exactement pareils à celui que Delongchamps aura dû vous remettre, et nous les envoyer en même temps que la vignette du Molière quand elle sera gravée.

J’ignore comment vous aurez débrouillé la fusée de Delongchamps, mais je l’ai laissé dans une grande anxiété quand je lui ai appris notre traité. Vous sentez que M. Urbain et moi ne nous opposerons jamais à ce que vous travailliez pour le Molière, puisque nous y sommes intéressés ; mais nous voulons nous réserver le droit de faire passer telle ou telle vignette avant telle ou telle autre ; ainsi j’espère que Delongchamps ne vous aura pas effrayé.

Recevez, monsieur, l’assurance des sentiments d’estime et de considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être

Votre très-humble et très-obéissant serviteur.

P.-S. — Présentez, je vous prie, mes civilités à monsieur votre père, que M. Urbain prend volontiers pour correspondant. Sous peu, vous recevrez des livres avec les dessins. De la persévérance et du courage, et vous acquerrez gloire et profit.