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correspondance.

Si tu as besoin de quelque chose, adresse-toi à moi.

J’embrasse Surville de tout mon cœur ; toi autant que je le puis sans nous faire mal, et aussitôt que j’aurai un moment de libre, je t’écris une longue lettre, écriture serrée, sur tout ce qu’il y a de nouveau dans la famille.

J’ai vu le Diorama ; Surville n’a plus de perspectives à faire. Daguerre et Bouton ont étonné tout Paris ; mille problèmes sont résolus depuis que, devant une toile tendue, on croit être dans une église à cent pas de chaque chose. C’est une des merveilles du siècle, une conquête de l’homme à laquelle je ne m’attendais nullement. Ce polisson de Daguerre a fait une libertine d’invention qui va lui donner une bonne partie de l’argent de ces lurons de Parisiens, et conte ton conte !

Adieu, je t’embrasse.

Le Vicaire ! le Vicaire ! le Vicaire ! le Vicaire ! courrier par courrier ; car je vais y travailler. Je commencera le deuxième volume.

Adieu encore.

Ta main dans ma main, personne ne nous écoute, amis nous deux, envoie-moi le Vicaire !…

xxii.

à m. godart fils, graveur, à alençon (orne).

Paris, mardi matin, 10 avril 1828.
Monsieur,

Je viens de communiquer à M. Urbain Canel[1] le traité que nous avons souscrit ensemble dimanche dernier, et

  1. Libraire éditeur à Paris.