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correspondance.

J’ai vu Laurence : elle va bien.

J’avais oublié la lettre de recommandation de M. Varin, et je n’ai pas encore pu voir son frère. — Mais je reviens au mois de septembre livrer la fin du Vicaire des Ardennes et du Centenaire, et toucher mon argent.

Je ne sais en vérité ce que je t’écris, car je suis bourrelé d’affaires, et, d’ici à un mois et demi, je suis incapable de vous écrire une ligne : j’ai Wann-Chlore à fournir pour octobre à Hubert ; j’ai à faire le Vicaire des Ardennes à mesure qu’on l’imprime et à corriger le Savant sur les épreuves, Ajoutez que j’ai une classe à faire à mon frère et au petit de Berny. Jugez !

Dis à M. Varin que, s’il écrit à son frère, il veuille bien lui dire que j’ai été trop occupé pour faire un pas, que l’on m’imprime à la fois trois ouvrages et que je ne puis, d’ici à quelques semaines, aller le visiter.

Soignez bien l’affaire des journaux : on m’a vendu jusqu’à deux francs les numéros qui me manquaient ! Maintenant, soyez sûrs que, si abominable que soit le roman que vous ferez, j’ai la certitude qu’il sera vendu. Je vous enverrai le plan, et je vous engage à le travailler promptement, parce que plus tôt il sera fait, mieux il sera vendu. Il y a disette de romans.

Je vous répète encore : expédiez-moi le Vicaire courrier par courrier ; Auguste n’a pas commencé, mais il est homme à me gagner de vitesse.

Je vous envoie encore une moisson de remercîments pour votre hospitalité, et j’ai à réparer quelque chose que j’ai oublié, mais je vais instrumenter au 1er septembre.

J’ai acheté un superbe Lavater qu’on me relie.