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correspondance.

Jo vous écris de bric et de broc ; j’ai la tête pleine de choses, et la possibilité de gagner sur-le-champ mon pain pour l’année prochaine me brouille la cervelle.

Adieu ; je vous embrasse de tout mon cœur et je vous écrirai en détail dans quinze jours, lorsque je serai revenu de mes fatigues parisiennes.

xxi.

à la même.

Paris, 20 août 1822.
Chère sœur,

Tu me mets dans un affreux pétrin ! Auguste fait un Vicaire, comme je te l’ai dit ; le mien est vendu, Pollet attend chaque jour l’envoi, car il faut que ce qui en est fait soit mis sous presse ; je le composerai à mesure qu’on l’imprimera.

Ainsi, par tout ce qui t’est cher, et si tu as quelque souci de l’intérêt, de la gloire, de l’amour-propre de ton frère, envoie, aussitôt cette lettre reçue, envoie les manuscrits à la diligence. Mets-les dans deux ou trois feuilles de papier gris, recouvre avec de la toile cirée et adresse « à M. Honoré de Balzac, à Villeparisis, route de Metz ». Déclare des papiers, ce que tu voudras.

J’ai déjà été voir trois fois au passe-debout de la diligence pour savoir si tu avais envoyé. Je suis sur des charbons ardents ! Je me trouve en ce moment à Paris, mais je retourne demain à Villeparisis ; je suis venu pour les journaux, etc.