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correspondance.

douteux d’après les choses que j’entreprends. Au surplus, sois sûre que, si je fais un voyage, ce sera celui de Bayeux !

Vous êtes bien heureux, vous autres, d’avoir maman en portrait et en original ! Je n’ai point de nouvelles à vous apprendre, ni de la famille, ni de la politique, ni de rien. Ces quinze jours-ci sont unis comme bonjour. Mais, ma chère sœur, je crois que, quand on a maman, les lettres d’un vieux grigou de frère ne sont pas bien intéressantes, et je me hâte de finir celle-ci en t’assurant que je t’aime toujours beaucoup, mais un peu moins depuis que tu possèdes maman.

Adieu ; porte-toi bien et pense quelquefois à nous tous. Aujourd’hui, c’est moi qui suis chargé de te présenter le souvenir du trio villeparisien. Adieu, méchante qui m’écris si peu, qui gardes maman, et qui ne dis rien ; adieu, je t’aime.

xx.

à la même.

Villparisis, 14 août 1822, au matin.
Laure, ti Laure,

Avec la même énergie que jadis tu écrivais à madame Delannoy[1] : « Étouffez Montargis ! » je t’écris : Envoie-moi le manuscrit du Vicaire des Ardennes !

Écoute, tu sais dans quel embarras pécuniaire je me

  1. Vieille amie de la famille Balzac, qui vint souvent en aide à Honoré, — La Recherche de l’ahsolu est dédiée à madame Joséphine Delannoy, née Doumerc.