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correspondance.

Acte premier.

Henriette d’Angleterre, accablée de fatigue et déguisée sous d’humbles vêtements, entre dans Westminster, soutenue par le fils de Strafford ; elle revient d’un long voyage. Elle a été, selon l’ordre de Charles ier, conduire ses enfants en Hollande et solliciter des secours à la cour de France. Strafford en larmes lui apprend les derniers événements. Le roi, prisonnier dans Westminster, accusé par le Parlement, attend son jugement. Tu comprends l’élan de la reine à ces nouvelles ; elle veut partager le sort de son époux.

Entrent Cromwell et son gendre Ireton. Ils ont donné rendez-vous dans ce lieu aux conjurés.

La reine, effrayée, se cache derrière une tombe royale.

Les conspirateurs arrivent et elle entend discuter si on fera ou non mourir le roi. Scène fort vive où Fairfax (un honnête garçon) défend les jours de l’illustre prisonnier et dévoile l’ambition de Cromwell. Celui-ci rassure tout son monde. Après quoi, on conclut à la peine de mort.

La reine se montre et leur fait un fameux discours !…

Cromwell et ses amis la laissent parler, enchantés de tenir une victime qui leur manquait. Il sort avec ses complices pour assurer le succès de leurs projets, et la reine se rend auprès du prisonnier.

Acte deuxième.

Charles ier, seul, repasse dans sa mémoire les événements et les faits de son règne. Quel monologue !

La reine arrive. C’est encore là qu’il faudra du talent !