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correspondance.

que je vous écris ; mais, ne pouvant pas sortir, je suis obligé de m’en remettre à vous pour un achat bibliographique que votre sagesse saura concilier avec mes moyens pécuniaires.

Je voudrais une Bible très-complète, latine, avec le français en regard, si cela se peut. Je ne veux pas du Nouveau Testament je l’ai.

Je crois qu’on a imprimé dernièrement quelque chose dans ce genre-là chez Desoër ou chez Didot. Si le français en regard était difficile à trouver, ou s’il doublait le prix du livre, je m’en tiendrais au latin seul ; je ne veux du français seul.

Si vous achetez pour votre instruction les Vêpres siciliennes[1], je présume assez de vous pour avoir l’espoir de les lire.

Je compte bien aussi sur vous pour les journaux de la session, par huitaine.

À propos, si Girodet met son Endymion à l’exposition, ayez l’obligeance de me procurer un billet pour le jour où il est censé n’y avoir personne. J’irai le matin, on ne me verra pas.

Adieu.


P.-S. — Vous me causeriez encore une plus grande joie si vous mettiez en réquisition M. Pepin-Lehalleur et me procuriez et envoyiez un billet de parterre pour les Français, un jour qu’on donnerait Cinna. On ne me reconnaît pas dans les rues, et je n’ai pas encore vu une seule pièce

  1. Cette pièce venait d’être jouée au Théâtre-Français.