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correspondance.

heures, pendant que vous reposez, après vous être balancée dans mille gentillesses de rêves. Ecco !

Jugez si cela me semble dur ; car, enfin, je n’ai qu’une écolière. Personne ne vient,

En la cabane où le coton me couvre,


me consoler ; et, quand on ne voit personne, qu’on ne peut rien savoir, ces choses que l’on nomme gloire et réputation ne sont que des coups d’épée dans l’eau. — Je suis comme l’enfant qui a oublié de mettre des pois dans sa vessie au carnaval, et qui n’entend aucun son en frappant sur le public.

Je vous remercie donc beaucoup de votre bonne lettre, de votre cher souvenir.

Mille gracieusetés à madame O’Donnell ; mes hommages à madame Gay ; mes amitiés à Émile, et à vous mille affectueuses obéissances.


lxii.

à madame la duchesse d’abrantès, à Versailles.

Paris, 1832.

Ne vous fâchez pas, je vous en supplie ! j’étais si fatigué de travail, que je suis tombé à l’Opéra en sortant de voiture. Depuis mon retour, je me suis remis à écrire, et je ne bouge pas de ma table. Aussitôt que j’aurai un moment de liberté, je vous en consacrerai deux ; mais, pendant toute cette semaine, je suis cloué par des épreuves. En conscience, j’ai à faire l’article de la Revue