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correspondance.

nissez-vous de détails sur les tableaux exposés, je veux vous interroger là-dessus.

Vous vous imaginez que je demeure loin, c’est une erreur philosophique ; lisez Newton, et vous verrez que je demeure à un pas.

Et le latin, traître ? Je vous attends pour m’y remettre.

Adieu.

iii.

à mademoiselle laure de balzac, à villeparisis

Paris, lundi 6 septembre 1819.
Ma chère sœur,

Si j’avais le temps, je t’écrirais d’Alby une épître en vers. J’avais même commencé noblement, — Virgile fait dire à Énée, touchant les Grecs, à propos de Sinon : « Jugez des Grecs par celui-là ! » Je te dirai : Juge de mes vers par ceux-ci :

épitre à ma sœur

Dans laquelle je disais… Ah ! que je disais ou que j’aurais dit de choses !).

Tu sais mon peu d’adresse À produire une rime.
Ma muse est très-ingrate, à moins qu’elle n’exprime
Mes tendres sentiments pour ma mère et ma sœur.
Alors, ce n’est plus moi : j’écris ce que mon cœur
Peut penser de vous tous dans sa vive tendresse.
Pour couper court enfin, c’est mon cœur qui t’adresse
Tous ces petits neveux d’un Apollon naissants.

    forma une collection d’objets d’art, très-estimée des amateurs, et dont il a légué de précieux spécimens au musée du Louvre. — Les Chouans lui sont dédiés.