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correspondance.

deux volumes sera faite, et que, sans vanité, j’ai tâché de vous donner du bon. Je voudrais bien voir à ce livre un grand succès.

Envoyez-moi promptement Barbier ; c’est, avec Lamartine, le seul poète vraiment poète de notre époque : Hugo n’a que des moments lucides.

Mille gracieusetés à la miss. Entrez chez l’élégant Chasles : dites-lui que je lui écrirai par le premier envoi à la Revue, et présentez-lui mon souvenir ami avec cette grâce qui vous caractérise.

Quant à l’impression des Contes bruns, j’ai envoyé mes épreuves, et elles étaient chez Éverat, bonnes à mettre en pages, au moment où vous m’écriviez ; elles n’attendaient plus que le bon de Chasles ou de Rabou. Mais, si vous mettiez du cicéro (et vous auriez grandement raison, j’ai trouvé cette philosophie interlignée détestable), vous auriez à recomposer quelque chose.

Adieu ; je vous souhaite toute prospérité.

lix.

à m. le daron gérard, à paris.

Paris, 1831.

Je crois, monsieur, vous avoir envoyé la Peau de chagrin ; mais, comme le système général de mon œuvre commence à se démasquer, permettez-moi de ne pas vous donner la première assise sans la seconde ; vous me feriez grand plaisir si, pour allumer vos cigares, vous mettiez les précédents volumes sur votre cheminée, de manière à les consommer page à page.