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correspondance.

puisse vous y suivre, pour que le soleil ne se couche jamais sur votre colère.

J’irai vous voir lundi, et je viendrai de bonne heure ; mais il faut encore que ma sœur ne le sache pas, et je ne puis vous en dire la raison que de vive voix ; il y aurait des explications si longues, que vingt pages ne suffiraient pas. Puis, à Versailles, nous irons partout où vous voudrez, et je vais vous satisfaire en vous avouant que je ne connais rien de ce qui est à Versailles, Trianon, Marly,  etc.

Pour vous remercier de votre aimable coopération, je ne puis, en vérité, que tirer du fond de mon cœur un de ces merci que je compte parmi mes trésors de tendresse, et je vous l’adresse avec une sainte reconnaissance. Permettez-moi de rester dans l’effusion de ce sentiment, surtout en pensant à cette soirée que je garde en mon cœur comme un cher souvenir. Je dirai comme vous : adieu et au revoir.

liv.

à la même.

Paris, 1831.

Eh ! mon Dieu, non, je ne suis pas ingrat. Vous m’aviez promis de m’avertir, et vous m’avertissez après. Vous ne saviez pas que je me couche maintenant à six heures du soir, que je me lève à minuit, et que je travaille ainsi seize heures de suite ; je suis plongé dans des travaux si cruellement despotiques, que je ne saurais avoir de torts. J’accepte volontiers la revanche. Je n’ai qu’une