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correspondance.

Mille douceurs et tendresses ! Et que sœur Joséphine[1] ne m’oublie pas en ses prières, moi qui me souviens d’elle en mes bouquins !

Hommages et amitiés dévouées.

xlix.

à m. charles de bernard[2], à besançon.

Paris, 25 août 1831.
Monsieur,

Permettez-moi de vous remercier cordialement de la promptitude avec laquelle vous avez parlé de mon livre[3]. Un critique du Journal des Débats m’a communiqué votre article ; j’ai été agréablement surpris en me trouvant si heureusement compris, bonheur assez rare à Paris, L’analyse de mon livre y est faite avec une rapidité merveilleuse, sans raillerie ni prétention à l’esprit, aux dépens de l’auteur, bon goût de critique dont je vous félicite. Personne plus que moi ne désire voir s’établir en province des organes de l’opinion, et les votes des départements sont beaucoup aujourd’hui pour les auteurs consciencieux. Ils dirigent.

J’agis avec trop de franchise pour que vous ne me

  1. Mademoiselle Joséphine Junot avait été sœur de charité pendant quelques années.
  2. Sarrazine lui est dédiée.
  3. La Peau de chagrin, feuilleton de la Gazette de Franche-Comté du 13 août  1831. Ce journal avait été fondé par Charles de Bernard.