Page:Balzac - Correspondance de H. de Balzac, 1876, tome 1.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
correspondance.

le Voleur, un petit journal, et ce que, d’ici là, je ferai.

J’attends de vous même confiance. Vous voyez que je brûle ma flotte avec vous !

xlvi.

à m. charles gosselin, libraire éditeur, à paris.

Paris, juillet 1831.
Mon cher Gosselin,

J’ai promis d’acquitter le compte de Levavasseur aujourd’hui ; auriez-vous la complaisance de remettre au porteur du présent un effet à trois mois, de deux cent cinquante francs ?

Je vous ai dit, dans le temps, la difficulté que j’aurais de placer des effets ; mais celui-là me paye une dette, et il peut vous être indifférent de me le remettre aujourd’hui ou dans vingt jours, puisque cela n’anticipe pas réellement le payement.

Votre neveu a dû vous dire que je me suis renfermé et que je ne quitte pas la Peau de chagrin qu’elle ne soit finie. J’ai bien préparé le succès. Madame Récamier a réclamé une lecture ; en sorte que nous aurons encore une immense qualité de prôneurs dans le faubourg Saint-Germain.

Vous ferez bien de mettre dans les journaux un avis pour les libraires de province, afin qu’ils vous envoient à l’avance leurs demandes, parce que je sais, par plusieurs personnes, que cela sera d’un bon effet.