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correspondance.

Dieu merci, s’achève. Je travaille nuit et jour, ne vivant que de café. Aussi j’ai besoin, pour trouver une distraction à mon travail habituel, de faire l’Auberge rouge, comme on va caresser la femme du voisin.

Mille compliments ; tout à vous de cœur.

xliv.

à madame zulma carraud, à saint-cyr.

Paris, juin 1831.

Bon Dieu, madame, j’ai bien des torts envers vous, car je vous avouerai que je n’ai pas encore trouvé un moment pour lire le manuscrit de notre cher lieutenant Duparc que vous m’avez envoyé, et je sais comme vous combien il est utile et urgent de le placer[1]

Ce manuscrit est toujours sur ma table, comme un reproche éloquent que je m’adresse à moi-même.

Cependant, la librairie n’est point encore assez calmée pour que nous puissions espérer de placer cette traduction. Ainsi je ne suis pas très-coupable, et je dois attendre encore quelque temps avant de m’en occuper effectivement, utilement et activement.

Mes nuits et mes jours ont été employés à des travaux extraordinaires, et je vous aurai tout dit en vous confiant que je n’ai pas écrit une ligne de la Peau de chagrin depuis le peu de pages que j’ai écrites à Saint-Cyr.

Les travaux politiques m’imposent mes obligations

  1. Il s’agissait d’une traduction allemande faite par un pauvre officier de l’armée, ancien compagnon d’armes du commandant Carraud.