Page:Balzac - Contes drolatiques.djvu/494

Cette page a été validée par deux contributeurs.
466
CONTES DROLATIQUES.

— Hé ! qu’as-tu ma mye ? que veulx-tu ? que te faut-il ?

— Hein ? tu ne m’aymeras plus après avoir veu comment sont les dames de la Court !

— Tais-toy, ma mye, ce sont de grans dames. Ie te le dis à toy seulement, tout est grant en diable chez elles.

— Vère, feit-elle en soubriant, suis-je mieulx ?

— Ha ! feit-il tout esblouy, il y a iuste un grant empan de moins.

— Elles ont doncques plus de ioye, feit-elle en soupirant, veu que i’y en ai tant pour si peu.

Sur ce, le prevost cherchia ung meilleur raisonnement pour arraisonner sa bonne femme et l’arraisonna, veu que elle se laissa finablement convaincre du grant plaisir que Dieu ha mis ez petites chouses.

Cecy nous demonstre que rien icy-bas ne prévauldra contre l’Ecclise des cocqus.