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superbe, parce qu’il épouse une demoiselle fort riche. Le trousseau coûtera mille écus. Il va et vient pour presser son trousseau. On envoie chez lui ; les demoiselles, curieuses et causeuses, rapportent que le fils du proviseur est bien meublé et paraît très-riche.

Un matin il arrive ; il demande s’il aura le trousseau pour tel jour. Il veut dessiner la forme d’un col ; il a perdu le crayon d’un beau souvenir. Soudain on jase sur les crayons de l’original, et l’on offre au jeune homme un Middleton.

Surprise ! joie ! étonnement ! « Que vous êtes heureuses d’avoir ces crayons ! comment ! d’où ! mais vous en avez là au moins pour quinze cents francs : mon père serait enchanté de les avoir, etc., etc. »

Pendant qu’il s’extasie, arrive l’Anglais en cabriolet ; il descend et demande ses crayons : il part pour Londres le soir même.

Le jeune homme achète les crayons devant les lingères, le marché se conclut à