chens ! dit le juif, en donnant les vingt francs.
— « C’est bon ! reprend le jeune homme ; mais fais attention, Isaac, que dans six jours je te rapporterai ton argent, et tu me rendras le tableau. Mettons par écrit ces conventions : si je ne reviens pas le sixième jour, il est à toi ; mais, par ton menton barbu, il t’en coûterait cher si tu vendais mon tableau. »
— « C’est dite, c’est dite. »
Trois jours après un lord passe, voit le tableau, en offre un prix exorbitant.
— « C’est un Rubens, » dit-il. Le juif refuse.
Le lendemain passe un peintre qui offre de l’acheter. Plusieurs personnes s’arrêtent à le contempler. Le juif est obligé, par le nombre des demandes, de cacher le tableau.
Le sixième jour, le jeune artiste revient ; il n’a pas vingt francs ; mais il donnera sa montre pour ravoir le tableau. Le juif offre une somme honnête ; refus positif. Il