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paient par des billets, dont l’échéance coïncide avec celle des intérêts légaux : ceci n’est qu’un jeu d’enfant. Qu’un notaire place par an cent mille francs, un ou deux pour cent produisent mille ou deux mille francs. On ne se compromet pas pour cent louis ; et ce serait l’histoire du Normand pendu pour des clous.

D’autres prétendent qu’il est facile aux notaires de vous faire prêter votre argent à des gens en déconfiture, de vous faire perdre ainsi des sommes que l’on ne peut pas rembourser, parce qu’elles sont les dernières inscrites. Pourquoi un notaire ferait-il cela ? Et quelle somme pourrait payer le discrédit que des opérations semblables répandent sur une étude ?… Ceci, d’ailleurs, est l’affaire du client, et c’est un piège que l’intelligence la plus épaisse peut éviter en vérifiant les hypothèques.

Sur cette matière, une affaire récente a jeté de grandes lumières, et a prouvé que, dans l’emploi de ses fonds, un homme doit être minutieux jusqu’au ridicule.