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neur à cœur ; et si mes affaires se ressentaient de votre indiscrétion, j’en mourrais de chagrin. »

On lui garda longtemps le secret, et le jeune notaire amassa par ce moyen une des fortunes les plus remarquables dont le notariat ait gardé le souvenir.

On n’est pas toujours aussi heureux. Cet exemple doit suffire pour cet article.


Parmi les services que l’institution des notaires rend à la société, il faut compter celui de servir d’intermédiaires entre les prêteurs et les emprunteurs : ils sont les pères conscrits de la république des hypothèques. Toute cette affaire-là roule sur eux et leurs actes. En cette matière il y a nombre de dangers.

Il y a des gens qui prétendent que certains notaires, surtout en province, ont l’art de placer pour le prêteur les fonds à cinq, et d’en tirer sept, huit et même neuf de l’emprunteur. Ils ajoutent, ces calomniateurs, que ces surplus d’intérêt se règlent et se