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perfectibilité ; les idées de ce corps luttaient avec courage contre les idées nouvelles ; mais enfin il commence à se mettre au niveau du siècle, et rien de plus ordinaire que de voir dans un salon danser un notaire, un médecin, un avoué, un huissier et un juge. Si Dieu voulait qu’il y eût aussi un ministre, on pourrait mourir en plein bal, sûr d’avoir les quatre facultés à ses côtés, et de pouvoir faire son testament dans les formes.

Il y a encore des niais qui s’imaginent bonnement qu’un avoué, un notaire sont des gens tenus de s’occuper, les uns d’aller au Palais défendre, assister leurs clients, et de trouver dans les codes des armes solides ; les autres de rédiger et de bien comprendre les intentions des contractans ; tout cela était bon dans le siècle passé, où tout prenait une forme idéale, où chaque état était représenté par une somme d’obligations à remplir ; aujourd’hui on a tout monétisé : ainsi l’on ne dit pas, monsieur un tel a été nommé procureur-général, il va soutenir les intérêts