Page:Balzac - Code des gens honnêtes.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait un sentiment profond de sa supériorité, et le mépris de ce professeur fut peut-être plus cruel pour son collègue que la corde.

Si l’on peut comparer les divers personnages de ce livre à ceux d’un mélodrame, le voleur effractionnaire sera le brigand sans foi ni loi, qui ne craint ni Dieu ni diable, portant de longues moustaches, ayant les bras nus, les yeux rouges, et demandant où il faut travailler.

L’escroc sera le brigand à dehors honnêtes ; et les voleurs simples, les niais.

Il serait difficile de donner un portrait exact du voleur effractionnaire. Il sort presque toujours des derniers rangs de la société ; et, ses crimes étant proportionnés à ses besoins, l’humanité frémit de voir un malheureux consommer un vol, qui l’emmènera dix ans au bagne, dans le seul but de prendre une douzaine de cuillères ou une centaine de louis.

Le héros des voleurs effractionnaires fut celui qui, condamné à cent ans de