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trouvait en face de l’épicier : ce dernier, excité par la curiosité, le questionna sur la maison de commerce. Le jeune homme résiste, et lui confie enfin que cette maison fait fabriquer des velours de soie à soixante-quinze pour cent au-dessous du cours ; et, qu’en les vendant moitié moins cher, elle gagne cent pour cent.

L’épicier accourt chez son beau-frère, lui raconte tout ce qu’il sait et tout ce qu’il ne sait pas sur la maison de commerce, et lui parle du velours.

Le tailleur arrive en cabriolet, et se heurte presque avec le cabriolet du chef des velours. Ils montent ensemble. Le tailleur explique l’objet de sa visite. On lui demande son nom parce que ces messieurs ne traitent qu’au comptant et avec des maisons en gros, etc., etc. On débat le prix des velours : bref, on refuse de lui en vendre. Le tailleur s’emporte, il en veut à toute force, fait voir son portefeuille garni de billets de banque. On se radoucit. Le chef dit négligemment : « Faites voir