Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1874, tome 7.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.
DEUXIÈME LIVRE


SCÈNE DE LA VIE DE PROVINCE


LES RIVALITÉS
(PREMIÈRE HISTOIRE)

LA VIEILLE FILLE


MONSIEUR EUGÈNE-AUGUSTE-GEORGES-LOUIS MIDY DE
LA GRENERAYE SURVILLE
Ingénieur au Corps royal des Ponts-et-Chaussées
Comme un témoignage de l’affection de son beau-frère.
de Balzac.

Beaucoup de personnes ont dû rencontrer dans certaines provinces de France plus ou moins de chevaliers de Valois : il en existait un en Normandie, il s’en trouvait un autre à Bourges, un troisième florissait en 1816 dans la ville d’Alençon, peut-être le Midi possédait-il le sien. Mais le dénombrement de cette tribu valésienne est ici sans importance. Tous ces chevaliers, parmi lesquels il en est sans doute qui sont Valois comme Louis XIV était Bourbon, se connaissaient si peu entre eux, qu’il ne fallait point leur parler des uns aux autres ; tous laissaient d’ailleurs les Bourbons en parfaite tranquillité sur le trône de France, car il est un peu trop avéré que Henri IV devint roi faute d’un héritier mâle dans la première branche d’Orléans, dite de Valois. S’il existe des Valois, ils proviennent de Charles de Valois, duc d’Angoulême, fils de Charles IX et de Marie Touchet, de qui la postérité mâle s’est également éteinte, jusqu’à preuve contraire. Aussi ne fut-ce jamais sérieusement que l’on prétendit donner cette illustre origine au mari de la fameuse Lamothe-Valois, impliquée dans l’affaire du collier.