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PHYSIOLOGIE DU MARIAGE
OU
MÉDITATIONS DE PHILOSOPHIE ÉCLECTIQUE
SUR LE BONHEUR ET LE MALHEUR CONJUGAL.

DÉDICACE.

Faites attention à ces mots (page 367) : « L’homme supérieur à qui ce livre est dédié » n’est-ce pas vous dire : — « C’est à vous ? »

L’AUTEUR.

La femme qui, sur le titre de ce livre, serait tentée de l’ouvrir, peut s’en dispenser, elle l’a déjà lu sans le savoir. Un homme, quelque malicieux qu’il puisse être, ne dira jamais des femmes autant de bien ni autant de mal qu’elles en pensent elles-mêmes. Si, malgré cet avis, une femme persistait à lire l’ouvrage, la délicatesse devra lui imposer la loi de ne pas médire de l’auteur, du moment où, se privant des approbations qui flattent le plus les artistes, il a en quelque sorte gravé sur le frontispice de son livre la prudente inscription mise sur la porte de quelques établissements : Les dames n’entrent pas ici.


INTRODUCTION.

« Le mariage ne dérive point de la nature. — La famille orientale diffère entièrement de la famille occidentale. — L’homme est le ministre de la nature, et la société vient s’enter sur elle. — Les lois sont faites pour les mœurs, et les mœurs varient. »

Le mariage peut donc subir le perfectionnement graduel auquel toutes les choses humaines paraissent soumises.